Beaucoup de langues expriment un temps passé du verbe par une forme qui , initialement , était résultative , c . - à - d . exprimait lâétat qui résulte dâune action antérieure . Cette dérive de lâaspect résultatif vers lâaspect processif est très courante . Les tours résultatifs sont de plusieurs types . Quand il sâagit dâune action transitive , on peut vouloir exprimer lâétat qui résulte de lâaction pour le référent du sujet du verbe , comme avec les verbes intransitifs , mais on peut aussi vouloir exprimer lâétat qui en résulte pour le référent de lâobjet : dans ce cas - là , câest lâancien objet qui devient sujet de la forme résultative , ce qui apparente celle - ci aux constructions passives . Nous nous interrogeons donc dans cet ouvrage sur les relations entre résultatif et diathèse . Comme il existe également des formes résultatives mettant en jeu un verbe de possession , tel que « avoir » , nous étudions aussi la signification de ce tour - là par rapport à celle des types précédents . Nous explorons ici de manière théorique la diathèse et lâactance , son corollaire , la possession prédicative et adnominale , ainsi que lâaspect résultatif . Pour mieux appréhender leur affinité mutuelle , nous analysons comment sont réalisés ces traits dans les trois langues que sont le basque ( isolé ) , le vieux perse ( indo - européen ) et lâélamite ( isolé ) . Ces langues ont toutes un certain rapport avec lâergativité et présentent toutes une problématique remarquable pour au moins lâun de ces traits . Les connaissances parcellaires dont on dispose sur la grammaire du vieux perse et de lâélamite , langues éteintes , obligent à avoir recours à des hypothèses complexes qui ouvrent plusieurs pistes de recherche future .